Le respect de l’environnement passe par une réduction considérable des émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, les constructeurs se sont lancés depuis quelques années dans la construction et la commercialisation de véhicules hybrides et 100% électriques.
Toutefois, la perspective de remplacer les voitures à carburant conventionnel par ces nouveaux véhicules restent encore très lointaine. Compte tenu de l’urgence, l’essence de synthèse apparait comme une solution intermédiaire. De quoi s’agit-il vraiment ?
L’essence de synthèse dans un futur proche
Si la perspective de l’essence de synthèse parait si intéressante, c’est parce que même les solutions proposées actuellement pour venir à bout des émissions de CO² sont encore perfectibles. Les voitures électriques constituent certes un apport bénéfique pour l’environnement, mais pour le moment, elles n’apportent pas une réponse immédiate et à grande échelle au problème.
Contre toutes attentes, les voitures électriques posent davantage de problèmes qu’elles n’en résolvent. Les matériaux utilisés pour la conception des batteries lithium-ion sont issus d’exploitations minières qui dégradent l’environnement. En plus, il faut encore régler la question de l’autonomie qui permettrait de passer le cap des 500 km et habituer le public aux couts de vente d’une de ces voitures, même en bas de gamme.
Si les 100% électriques manquent autant de noblesse, les hybrides ne valent pas mieux puisqu’elles sont de pâles copies. Jusque-là, l’impact positif de l’hybridation sur l’environnement reste encore assez flou.
Dans ces circonstances, il n’est pas superflu d’explorer d’autres possibilités pouvant apporter une solution durable et écologique aux problèmes de pollution automobile.
La production de l’essence de synthèse
L’essence de synthèse a été découverte depuis 30 ans, pourtant ce n’est que récemment que cette alternative a réellement émergé comme une solution durable. La présence du mot « essence » dans l’expression « essence de synthèse » doit faire beaucoup de sceptiques. Il faut s’intéresser de plus près à la question pour comprendre le réel intérêt de ce nouveau carburant.
Elle est issue d’une nouvelle méthode bannissant l’utilisation des sources alimentaires dans la transformation des déchets industriels en essence. Pour en arriver là, les chercheurs ont dû identifier le composant qui produit du gaz en utilisant la biomasse. C’est ce gaz qui est ensuite transformé en essence synthétique. En la matière, le méthanol se place en bon candidat à sa production, promettant une réduction de CO² de l’ordre de plus de 90%.
Le plus intéressant avec l’essence de synthèse est qu’il fonctionne de la même façon que le carburant conventionnel. Une bonne nouvelle pour les automobilistes et les constructeurs qui ne seront pas obligés, pour les uns, de se doter de tous nouveaux modèles et, pour les autres, de se lancer dans le développement de ces nouveaux modèles.
Le méthanol peut être une solution, cependant il reste extrêmement corrosif et demande des solutions très spécifiques afin de parer à son effet corrosif. À performances égales, lire distance à vitesse donnée, la consommation volumique de méthanol est quatre fois plus importante que celle d’essence. En cas d’accident et de feu de méthanol, le feu est quasi invisible ce qui peu poser des problèmes aux secours.